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Comment Microsoft veut réduire l’impact du numérique sur le climat

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Les usages du numérique se multiplient depuis quelques années. A tel point que le secteur est pointé du doigt pour son action néfaste sur l’environnement. Face à ce constat, les acteurs du secteur, comme Microsoft, s’engagent à agir pour le climat.

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) dresse un constat assez parlant : selon elle, le secteur numérique représenterait 4% des émissions de gaz à effet de serre. Ce taux est aujourd’hui supérieur à celui du transport aérien civil. Et rien ne laisse présager aujourd’hui, vu l’importance du numérique dans le quotidien de chacun, que les choses pourraient aller en s’améliorant dans les prochaines années. Au contraire, la tendance tend à envisager un doublement de ce taux d’ici 2025. Sauf si les comportements changent.  

Comment peuvent-ils changer ? Il faut d’abord une prise de conscience des plus grands acteurs du secteur numérique, qui pourront par la suite, influencer les foules dans le bon sens. Par quoi passe cette prise de conscience ? Aussi bien en montrant l’exemple au sein du fonctionnement de l’entreprise, qu’en modifiant les composantes de fabrication de ses appareils. C’est ce qu’a déjà commencé à faire l’une des entreprises de premier plan du numérique, et dont le siège est implanté à Issy-les-Moulineaux : Microsoft.  

L’exemple de Microsoft pour le climat 

Microsoft a déjà pris des engagements forts pour réduire son impact sur le climat. Elle est déjà neutre en carbone depuis 2012 partout dans le monde, mais veut aller plus loin et posséder une empreinte carbone négative d’ici 2030, en supprimant tout le carbone émis directement ou en lien avec sa consommation d’électricité depuis sa création en 1975. Comment faire pour qu’une multinationale comme Microsoft réduise son empreinte carbone ? Cela passe aussi bien par des appareils produits plus éco-responsables, mais aussi par des lieux de travail mieux pensés.  

Annonçant la totalité de son parc de véhicules en électrique d’ici 2030, Microsoft travaille aussi sur l’hydrogène dans ses datacenters et va transformer dans les cinq prochaines années ses bâtiments et centres de données en campus écoénergétiques, alimentés à 100% par des énergies renouvelables. Microsoft s’engage également au respect de la biodiversité en créant, comme l’indique Côme Perpere, directeur de la transformation chez Microsoft France, « une plateforme de données environnementales, hébergées dans le Cloud, accessibles à tous »

En ce qui concerne les appareils produits par l’entreprise, leur « efficience énergétique » a été retravaillée. Par exemple, la dernière Surface pro consomme 60 % moins d’énergie que la première, lancée en 2013, et XBox a créé la première console de jeux neutre en carbone. 

L’empreinte carbone au niveau mondial chez Microsoft a déjà baissé de 5% sur l’année écoulée. Mais loin de s’arrêter là, le géant informatique américain poursuit également sa lutte contre le réchauffement climatique avec son Fonds d’innovation pour le climat, dôté d’un milliard de dollars sur quatre ans, qui permettra de « financer des innovations qui vont compenser à l’échelle », comme l’indique Côme Perpère. Ce fonds va permettre de financer des innovations de rupture. 

Des efforts des entreprises, mais aussi des utilisateurs 

Certes, les acteurs du numérique se doivent de montrer l’exemple. Mais il appartient également à tous les utilisateurs d’appareils de repenser leurs façons de faire, et d’améliorer leurs « comportements numériques ». On pourrait parler de sobriété numérique.  

Parmi ces bons comportements, voilà quelques règles à adopter : partager au maximum ses fichiers dans le Cloud, éviter au maximum les destinataires dans les mails (les fameux « répondre à tous » par exemple), ranger sa boîte mail et la vider autant que possible, se désabonner des newlsettes inutiles… 

Ces gestes peuvent sembler anodins mais peuvent, à l’échelle mondiale, avoir un impact significatif sur l’amélioration, ou non, du climat. Les évolutions technologiques vont donc de pair avec une sobriété numérique essentielle.  

>>> A voir aussi, l’interview de Carlo Purassanta, PDG de Microsoft France sur BFM Business le 29 janvier 2020 : Climat, Microsoft veut devenir « carbone négatif »

>>> Les articles de So Digital sur la crise climatique

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