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Transition climatique : Up and Charge et Energyzo, étoiles du Made in 92

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Le Parisien du 19 décembre traite du concours Made in 92, qui a mis en lumière dix jeunes entreprises des Hauts-de-Seine axées sur l’écologie et la transition énergétique. Parmi elles, Up and Charge, qui propose un dispositif de recharge de batteries de véhicules par induction et Energyzo, pour son système de chauffage utilisant la chaleur des eaux usées. Deux entreprises basées sur le territoire de Grand Paris Seine Ouest récompensées par le concours « Made in 92 », une initiative de la chambre de commerce et d’industrie départementale en partenariat avec le conseil départemental des Hauts-de-Seine.

« En France, on a 300 000 km d’égouts. On a donc, sous les pieds un formidable gisement d’énergie », souligne Xavier Saunier, qui s’est associé avec son père Bernard pour fonder en 2022 la société Energyzo, dont le siège social est situé à Boulogne-Billancourt. Les deux hommes se sont d’abord penchés sur les questions de décarbonation pour se tourner vers les énergies fatales.

Energyzo a adapté la technique existante pour capter et diffuser la chaleur à travers des tuyaux plus petits. « Les eaux usées sont abondantes, permanentes et le système est déployable à grande échelle », met en avant Xavier Saunier. Autre atout, elles coulent à environ 20 °C de moyenne, plus que la géothermie. La technologie est donc particulièrement adaptée aux hypercentres et zones densément peuplées : plus de monde, c’est plus d’eaux usées et plus de chaleur. Dans les bâtiments, la seule autre énergie exploitée est l’électricité pour la pompe à chaleur. « Avec 1 kilowatt heure d’électricité, on produit de 5 à 7 kWh de chauffage contre 3 à 5 pour la géothermie et encore moins pour une pompe à chaleur classique. Côté clients, Energyzo vise les constructeurs, bailleurs et promoteurs mais aussi les collectivités et intercommunalités qui ont la main sur les réseaux d’assainissement. Grâce aux subventions diverses, dont un tiers de l’Ademe (Agence de la transition écologique), le coût de l’installation d’une telle innovation serait, selon l’entrepreneur, amorti en six à huit ans. « Ensuite, on table sur une baisse de 65 % de la facture de chauffage, estime-t-il. On réduit aussi les émissions de CO2 de 90 %. »

Du côté d’Issy-les-Moulineaux et d’Up & Charge, l’enjeu se veut social et écologique. La recharge sans fil vise à éviter l’utilisation de câbles. « Ils sont lourds (environ 1 kg par mètre), il faut contourner la voiture, les bornes sont en hauteur…, explique Marin Champenois, son patron. Au niveau environnement, c’est aussi une catastrophe. En 2030, il y aura 43 millions de véhicules électriques, en Europe. Cela implique, si rien ne change, 500 millions de kilomètres de câbles et 400 millions de tonnes de matières premières. En plus, les câbles sont souvent sales, les bornes vandalisées, etc. » Le nouveau dispositif par induction est destiné aux entreprises et aux collectivités, qui devraient s’équiper de bornes. Celles-ci seraient installées dans le sol et se lèveraient de quelques centimètres à l’arrivée de la voiture elle-même dotée d’un kit de chargement.

« La charge par induction, comme pour les téléphones, limiterait la perte d’énergie liée à la conversion entre courant alternatif et continu. Avec un système classique, elle est de 6 à 30 % à chaque opération, avec nous, seulement de 5 % », vante l’entrepreneur.

« Le kit à fixer sous une voiture coûterait de 500 à 700 euros, soit le prix de deux câbles, et le prix de la borne elle-même serait identique à celui d’une borne filaire. En plus, on ne travaille qu’avec des fabricants français ! », souligne Marin Champenois, qui sort d’une levée de fonds de 1,5 million d’euros. Ce système est compatible, voire complémentaire d’un système classique.

La société est actuellement en pourparlers avec quelques collectivités et entreprises. « L’idée est de charger sa batterie dès qu’on se gare, comme on le fait machinalement avec un téléphone, ajoute le patron. On compte aussi bosser avec des sociétés qui font du rétrofit, c’est-à-dire adaptent des moteurs électriques sur des véhicules thermiques. On vise alors les trajets courts, de moins de 50 km, qui rendent possibles des batteries plus petites, donc moins polluantes et des charges plus rapides. C’est pour cela que notre innovation est particulièrement adaptée aux flottes de communes ou d’entreprises. »

L’article du Parisien

Le site web d’Energyzo

Le site web d’Up&Charge

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