On pourrait croire à une scène d’un film de science fiction. Mais les taxis volants représentent le très sérieux projet annoncé par la Région Ile-de-France, Aéroports de Paris et la RATP, lors du lancement, il y a quelques jours, des premières expérimentations dédiées aux « nouvelles mobilités aériennes urbaines » sur l’aérodrome de Pontoise.
Présent, le ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a expliqué qu’une « course de vitesse » était engagée avec les Etats-Unis et la Chine et que plus de 200 projets similaires seraient en développement dans le monde.
L’objectif est de lancer à l’occasion des JO de Paris 2024 deux lignes « en phase pré-commerciales », dont l’une reliera l’héliport d’Issy-les-Moulineaux à l’aérodrome de Saint-Cyr, proche de la zone touristique de Versailles.
De nouvelles machines qui fonctionnent à l’électricité, voir éventuellement à l’hydrogène : les hélicoptères de demain seront forcément « propres« , c’est-à-dire « décarbonnés » des énergies fossiles, à l’instar du Volocity de l’entreprise allemande Volocopter qui ressemble drôlement à un hélicoptère miniature. Ce sont d’ailleurs ses premiers taxis qui seront testés, capables de transporter entre deux et quatre passagers selon les modèles. Ils sont annoncés comme très peu bruyants, mais la RATP va mettre à disposition son laboratoire analysant les bruits et les vibrations de manière à ce que « ces nouveaux véhicules et leur opération soient acceptables par la population. »
D’autres fabricants industriels et acteurs de l’aéronautique ont répondu à l’AMI (appel à manifestation d’intérêt). Airbus, Safran, l’entreprise chinoise Ehang, une autre slovène baptisée Pipistrel, participent également à ce projet de taxis volants.
Les premiers clients attendus seront des professionnels et des touristes. Selon la RATP, il faudra compter au début une centaine d’euros pour un trajet.