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Entre Bercy et Issy-les-Moulineaux, des SeaBubbles sur la Seine

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Un peu moins de deux ans après ses premiers essais, la start-up qui a inventé un bateau volant sur l’eau, le SeaBubbles, a été autorisé à circuler sur la Seine du 16 au 20 septembre entre Bercy et Issy-les-Moulineaux. Parmi les passagers-testeurs, André Santini, le maire d’Issy-les-Moulineaux a réitéré son intérêt pour le transport fluvial, pour lequel il milite pour proposer des alternatives à la route.

Favorable à de nouvelles solutions pour décongestionner la circulation, André Santini demande depuis plusieurs années d’utiliser la Seine comme moyen de transport via une liaison en Batobus entre Charenton et Suresnes, en passant bien sûr par Issy-les-Moulineaux. En participant à l’expérimentation des SeaBubbles, il rappelle la nécessité d’avancer sur ces sujets.

La préfecture d’Ile-de-France, qui a autorisé l’expérimentation, indique dans un communiqué que la société a « franchi avec succès » plusieurs étapes techniques d’homologation. « Si l’expérimentation se révèle concluante, une exploitation commerciale de SeaBubbles pourra être envisagée au printemps 2020 », précise le représentant de l’Etat. Paris Experience Group pourrait être le premier opérateur à proposer des circuits sur le fleuve.

L’Etat a changé d’approche

Cette expérimentation démontre que l’Etat et l’ensemble des services chargés de la gestion des fleuves ont changé d’approche. En 2017, alors que le premier prototype de SeaBubbles sortait des ateliers, son co-inventeur Alain Thébault avait fustigé les lourdeurs administratives françaises : « Il faut en France des mois simplement pour réunir tous les acteurs, quand la Suisse ou Dubaï proposent des réponses opérationnelles immédiates », se plaignait-il dans un entretien au Monde fin 2017. Aujourd’hui, le préfet de la Région Ile-de-France, Michel Cadot, a précisé que « la facilitation des déplacements des franciliens et la lutte contre la pollution sont des objectifs prioritaires pour l’État. Lorsqu’une société propose à l’État un nouveau mode de transport non polluant, comme celui de SeaBubbles, nous nous devons de l’étudier et de l’accompagner ».

Un bateau SeaBubbles a donc été autorisé à naviguer à une vitesse maximale de 30 km/h sur un itinéraire allant d’Issy-les-Moulineaux à Bercy, entre 8h et 10h le matin et entre 15h et 17h l’après-midi. Pour des raisons de sécurité, ces horaires ont été définis dans des créneaux à moindre rotation de bateaux à passagers.

Bientôt des bateaux électriques

En encourageant cette initiative, l’Etat adresse un message clair en faveur du développement durable du transport fluvial francilien. Le prochain exemple sera, le 21 septembre prochain, l’inauguration de FLUDIS, une solution innovante et décarbonée de logistique urbaine qui allie l’utilisation d’un bateau-entrepôt à propulsion 100% électrique et d’une flotte de vélos-cargos pour la livraison de colis et messagerie dans Paris. Quand on sait que le transport de marchandises en milieu urbain engendre 30% du trafic routier mais jusqu’à 50% des émissions de gaz à effet de serre et de polluants (particules fines), on imagine bien le progrès que représente ce genre d’initiative qui reliera quotidiennement le port de Gennevilliers et le centre de Paris son ouverture.

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