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Citadel on the move, première étape vers la « Data City » ?

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Après plus de trois ans de développements, le projet européen « Citadel on the move », dont l’ambition était de simplifier l’ouverture des données pour les collectivités locales européennes, vient de s’achever. Au cours de cette période, la vision de l’open data a sensiblement évolué au sein de Grand Paris Seine Ouest.

Le projet partait d’une idée simple : faire de l’opendata une réalité accessible pour chaque ville en Europe. Lorsque, fin 2011, Issy-les-Moulineaux a été sélectionnée par la commission européenne avec Gand (Belgique), Manchester (Grande-Bretagne) et Athènes (Grèce) pour participer au projet européen « Citadel on the move », son expérience dans l’open data était nulle. La publication de ses premiers jeux de données a eu lieu en février 2012.

Ce fut un formidable coup d’accélérateur. Si la ville avait ouvert ses premiers jeux de données sur son site Internet, la décision fut prise début 2014 de les transférer sur le portail national data.gouv.fr pour faciliter la recherche de jeux de données des développeurs puis, un an plus tard, d’investir parallèlement dans sa propre plateforme avec OpenDataSoft, qui propose aujourd’hui plus d’une soixantaine de jeux de données et qui intègre le format « Citadel Json » développé dans le cadre du projet européen. Car le principal résultat de « Citadel on the move » a été de développer une palette de nouveaux outils en open source, notamment un convertisseur de données et un générateur d’applications qui ont facilité l’ouverture des données des communes, notamment les plus petites, celles disposant pas de ressources techniques en interne. Un groupe « Open data de GPSO » a d’ailleurs réuni les services compétents de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest et de ses huit villes membres. Aujourd’hui, toutes les communes de GPSO et l’agglomération elle-même ont ouvert leurs données et cumulent sur le portail national data.gouv.fr près de 200 jeux de données.

Les membres du consortium européen ont aussi mieux compris les freins qui empêchent le mouvement opendata d’aller plus vite au niveau local. Construire une « Data city », dans laquelle les données circuleraient sans problème dans le champ de mine que constituent les différents formats existants n’est pas une mince affaire. Et pourtant les services municipaux ont vite compris, une fois la démarche initiée, l’intérêt qu’ils y trouvent. En rendant l’information accessible au plus grand nombre, l’administration économise du temps en répondant aux questions répétitives. Des économies, mais aussi une plus grande efficacité dans son fonctionnement, la réflexion menée sur la qualité des données rendant leur gestion quotidienne plus simple. Manchester estime ainsi avoir réduit de plus d’un millier le nombre de requêtes annuelles, les citoyens étant systématiquement envoyé vers le portail opendata de la ville pour trouver l’information qu’ils recherchent.

Dans la pratique, la question des formats à utiliser a été la plus débattue entre les membres du consortium. D’autant que plus des deux tiers des villes associées au projet utilisent le format .CSV. Autre sujet délicat, celui de la plateforme à utiliser pour publier ses données. Plus de 40 % des villes associées ont, par exemple, choisi de publier leurs données simultanément sur un portail local et le portail national afin de multiplier les chances de réutilisation des données.

Le projet « Citadel on the move » a démontré qu’un échange au niveau européen était un atout car chaque Ville a appris des meilleures pratiques des autres. A partir des expériences de Manchester, qui a construit un réseau de capteurs  et publié les données obtenues sur son portail dès 2011, et de Gand, qui a ouvert ses données en 2012 via une page dédiée, Issy-les-Moulineaux a pu développer son apprentissage et son propre portail relié au portail national. De son côté, la ville d’Athènes, touchée de plein fouet par la crise économique, a décidé d’utiliser le portail du projet européen pour publier ses données, sans coût et avec une visibilité immédiate.

Le projet co-financé par la Commission européenne de près de 4 millions d’euros  a, en moins de trois ans, aidé plus de 120 collectivités locales à travers le monde à ouvrir leurs données.

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