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Bertier Luyt ou l’art de faire soi-même en s’aidant les uns les autres

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Invité à animer un « Leaders Meetup » par Bouygues Immobilier dans les locaux de Nextdoor, à Issy, Bertier Luyt a expliqué le parcours qui l’a mené jusqu’à l’animation de la Maker Fair, dont la prochaine édition parisienne a lieu les 30 avril et 1er mai prochains. Il a commencé sa carrière dans la musique dans un grand label qui, comme beaucoup d’autres, n’a pas vu arriver la révolution digitale qu’allait engendrer les lecteurs mp3 à l’orée des années 2000. Contraint de quitter l’entreprise, Bertier Luyt part s’installer en Bretagne. Une situation qui va changer sa vie professionnelle et surement aussi sa vie tout court.

Celui qui à 18 ans voulait travailler avec Georges Lucas (il avait à l’époque écrit au réalisateur-producteur mythique) et a toujours été attiré par les « ordinateurs » prend alors le tournant d’une nouvelle révolution. Celle du web 2.0 qui lui donne accès à de très nombreux tutoriels (tutos) mis en ligne par une communauté d’internautes toujours plus nombreuse. Grâce à elle, il apprend à se servir des outils et logiciels lui permettant de dessiner en 3D le restaurant d’un ami. De fil en aiguille, il devient décorateur d’intérieur et crée une menuiserie dans l’optique de fabriquer lui-même ses propres meubles. C’est alors qu’il découvre les toutes premières imprimantes 3D.

Du Do It Yourself au Do It Together

Au début des années 2000, dans la continuité logique d’une réflexion entamée quelques années plus tôt, Bertier Luyt prend le train du « maker movement ». Venu de Californie aux Etats-Unis, ce mouvement découle directement de la culture participative du web 2.0. Constituant une branche de la culture Do It Yourself (DIY, qu’on peut traduire en français par « faites-le vous-même ») tournée vers la technologie, la « culture maker » utilise les machines-outils à commandes numériques aux côtés de méthodes plus traditionnelles et artisanales et encourage à l’invention et au prototypage. D’où l’importance croissante des imprimantes 3D. L’accent est mis sur l’apprentissage par la pratique dans un mode collaboratif et communautaire où la technologie est mise au service de l’homme. Plutôt que d’acheter une chaise toute faite, l’idée est ainsi de la faire soi-même en faisant de notre acte de consommation un acte responsable.

De très nombreux particuliers mais aussi PME, écoles, associations… investissent des « fablabs » comme le FabShop de Bertier Luyt. Start-up innovante, elle est devenue une référence dans le milieu de l’impression 3D. Pour Bertier Luyt ce n’est que le début d’un mouvement grandissant qui le pousse aujourd’hui à multiplier la création des « maker fairs », ces foires où se retrouve toute la communauté des makers. Une façon pour lui de rendre à la « communauté » ce qu’elle lui a donné.

D’un optimisme à toute épreuve, Bertier Luyt est convaincu que nous vivons une époque formidable. Une époque où la révolution numérique permet d’avoir une idée le matin, un prototype l’après-midi, une vidéo montrant celui-ci le soir même et les retours du monde entier instantanément après ! La « culture maker » a pour lui un impact indéniable sur notre société, notamment dans l’entreprenariat, en faisant de nous des acteurs plutôt que des spectateurs. Elle permettrait de nous reconnecter au monde qui nous entoure en faisant sauter les difficultés une à une en suivant une règle simple : faire soi-même en s’aidant les uns les autres. Aujourd’hui, les enfants s’approprient eux-aussi peu à peu ce mouvement, de quoi anticiper l’avenir sereinement…

A revoir sur la chaîne Youtube des Leaders Meetup:

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