La France a pour objectif de devenir un leader de l’hydrogène renouvelable ou bas-carbone avec l’ambition de décarboner massivement son économie et retrouver une souveraineté technologique et énergétique. Aujourd’hui très marginaux, les usages énergétiques de l’hydrogène sont souvent présentés comme vertueux du fait de sa relative bonne capacité à être stocké et de l’absence d’émissions de gaz à effet de serre lors de son utilisation. Mais qu’en est-il réellement ? Comment les collectivités locales abordent-elles ce nouveau défi énergétique ? Comment répondre aux questions posées sur la sécurité ou le réel impact environnemental de l’hydrogène ? Quelles sont les perspectives à court et moyen terme, dans les domaines des transports et de l’habitat ?
Cette matinée d’échanges de bonnes pratiques et de réflexions autour de l’hydrogène en Ville, organisée en partenariat avec l’Ambassade du Royaume-Uni en France, tentera d’apporter des réponses à ces questions. Elle se tiendra en présence de représentants du projet européen FCCP (Fuel Cell Cargo Pedelecs) co-financé par Interreg North West Europe, et de la ville d’Aberdeen, probablement la plus avancée en Europe sur ce sujet.
Un dispositif de traduction simultanée anglais-français sera installé.
Programme
9h00 – Accueil café
9h30 – Table ronde : Comment l’hydrogène peut-il contribuer à la transition climatique ?
Avec 470 milliards d’euros engagés par la Commission Européenne et des plans ambitieux au niveau des Etats, il ne fait plus de doute que l’hydrogène est considéré aujourd’hui comme un pilier pour la transition énergétique. La technologie suscite espoirs et inquiétudes. Elle est complexe (on parle de plusieurs formes d’hydrogène, du gris, du bleu, vert) et régulièrement interrogée sur son coût de fabrication et sa sécurité.
– Véronique CHARBEAUX – Cheffe de projets Transition énergétique – La stratégie Hydrogène de la Région Ile-de-France
– Thomas HEMMERDINGER, Chargé de projet transition énergétique et économie circulaire à l’Agence régionale Énergie-climat (AREC). Panorama de la dynamique régionale.
– Gilles HAON, Délégué régional Ile-de-France de France Hydrogène et Directeur de Projets Hydrogène chez ENGIE Cofely France – Comment mobiliser l’ecosystème autour des usages ?
– Benoit CALATAYUD, Directeur de la transition énergétique de Capgemini Invent
10h15 – Table ronde : Comment l’hydrogène peut-il accélérer la décarbonation de la mobilité ?
Complémentaire de la batterie, l’hydrogène permet de répondre à des besoins immédiats pour décarboner le transport. Si on voit déjà des premières voitures sur la route, c’est dans le domaine de la mobilité lourde, en particulier sur les véhicules utilitaires, les bus et les camions (bennes à ordures et transport de marchandises) que cette forme d’énergie devrait se développer. L’hydrogène offre une plus grande autonomie avec en prime un temps de recharge réduit à quelques minutes. Il peut aussi jouer un rôle dans le ferroviaire, en alternative au Diesel sur les lignes non électrifiées. Ainsi que sur l’eau, de la barge fluviale au paquebot en passant par le ferry, la technologie va s’intégrer à bord.
– Philippe LUCAS, Directeur général de B.E. GREEN. L’Hydrogène pour les bus.
– Aurélie JOURNET, fondatrice de la plateforme « Grand Paris Durable » et Olivier HAUTIN, Directeur commercial de Pragma mobility. L’Hydrogène pour la logistique urbaine, l’exemple des vélos-cargos à hydrogène de Paris Saclay .
– Un représentant du projet FCCP – Le projet de recherche Interreg de l’Union Européenne « Fuel Cell Cargo Pedelec » (FCCP) pour développer les vélos-cargos à hydrogène en ville.
– Un représentant de la ville d’Aberdeen (Royaume-Uni), la ville européenne la plus avancée sur l’hydrogoène
– Alain THEBAULT, Président de The Jet, un « bateau volant à propulsion à hydrogène »
11h15 – Table ronde : Comment déployer l’hydrogène pour l’habitat ?
Mis en avant comme vecteur de choix pour décarboner la mobilité et l’industrie, l’hydrogène reste encore peu présent au sein des usages stationnaires, que ce soit en usage direct dans le bâtiment ou encore en stockage d’énergie électrique excédentaire. Et pourtant les potentialités sont bien là. L’hydrogène peut permettre de stocker l’énergie et d’assurer la fourniture d’électricité et de chaleur, contribuer au développement des bâtiments et îlots de bâtiments à énergie positive ainsi qu’aux réseaux électriques intelligents ou smart grid .
-Bertrand PETIT, Président du think tank Innocherche. Retour d’expériences
-Eric MAZOYER, Président de EMMI. Le projet de quartier HydroSeine
-Jean-Michel AMARÉ, Président de Atawey