#IoT - Objets connectés

Withings veut accélérer le mouvement de la santé connectée en France

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 19 décembre 2014 – 

Eric Carreel, PDG de Withings a reçu hier à Issy-les-Moulineaux la visite de la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, accompagnée de Claude Evin, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.

Le patron de la start up française spécialisée dans les objets« santé » et « bien-être »connectés a présenté les produits développés depuis 2008 dans ce domaine, du pèse-personne à la montre, en passant par le podomètre et le tensiomètre, tous connectés. La balance reconnait ainsi instantanément la personne qui se pèse parmi toutes les personnes du foyer, enregistre son poids, calcule son indice de masse corporelle (IMC), mesure sa masse grasse et son rythme cardiaque et communique ces informations sur le smartphone personnel de l’utilisateur.

Eric Carreel est depuis longtemps convaincu que les objets connectés vont profondément modifier notre rapport à la santé. Quand on sait, par exemple que l’utilisation régulière du tracker connecté est corrélée à un niveau d’activité physique plus élevé que la moyenne et contribue à améliorer le taux d’hémoglobine glyquée, le poids, ou le taux de cholestérol via l’augmentation de l’activité physique on mesure l’intérêt que les autorités sanitaires portent à ces actions de prévention.

Il s’agit d’une véritable rupture sociétale qui impactera la pratique médicale et améliorera la santé des utilisateurs, au moment où le vieillissement démographique et l’explosion des maladies chroniques imposent d’optimiser l’organisation des soins. D’autant que les données génèrent également une intelligence collective grâce à la masse de données qui peut être agrégée pour analyser les grandes tendances.

En recevant Marisol Touraine, le président de Withings a d’abord voulu sensibiliser la ministre sur la manière de d’«  accélérer le mouvement »de la santé connectée en France, alors que son groupe réalise encore l’essentiel de son chiffre d’affaires au niveau international. En novembre dernier, il avait déjà publié un « Livre blanc de la santé connectée » dans le but d’insuffler une dynamique susceptible de faire vraiment entrer ces objets dans la « médecine 2.0 ». 

Il milite pour favoriser l’adoption de la santé connectée par le corps médical d’autant qu’une étude d’Accenture en 2011 montrait déjà que plus de 70 % des médecins français estimaient que les nouvelles technologies permettent un meilleur accès à des données de qualité pour la recherche clinique, une meilleure coordination des soins et une réduction des erreurs médicales. Il souhaite aussi sensibiliser les décideurs politiques aux questions liées à la sécurité et à la confidentialité des données en demandant de certifier les applications de m-santé et les hébergements de données de santé pour rassurer les utilisateurs.

Depuis peu, Marisol Touraine s’est adjoint les services d’une experte en santé connectée au sein de son cabinet dans le but de réfléchir à la manière de démocratiser ces objets dans des parcours de soins. « Nous ne sommes pas à un moment où nous avons une vision suffisamment claire de la manière dont les objets connectés peuvent être intégrés dans des prises en charge, notamment de malades chroniques. Il faut réfléchir au développement de programmes en lien avec des équipes médicales », confie-t-elle. « Nous sommes au début d’une vraie transformation de la manière dont on va pouvoir concevoir certains programmes de santé », a déclaré la ministre au Quotidien du Médecin à l’issue de sa visite.

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