Décarbonation et confiance du numérique : les priorités de Cap Digital
Eric LEGALE 
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Les priorités du pôle de compétitivité Cap Digital ont été présentées lors de son Assemblée Générale, le 25 mai dernier, en présence de Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications. Un moment important pour le pôle de compétitivité, qui veut devenir une véritable « Fabrique de l’innovation numérique à impact », comme le rappelle son Président, Charles Huot.
Moment important aussi parce que Cap Digital vient de se voir renouveler son label de pôle de compétitivité par l’Etat et qu’il a adopté une nouvelle feuille de route qui, à horizon 2026, devra faciliter l’émergence et le développement de projets d’innovation combinant innovation technologique, performance économique, création d’emplois, transition écologique et progrès social. Avec les quatre priorités de Cap Digital :
- la décarbonation du numérique,
- l’innovation numérique comme levier de la transition écologique,
- le numérique de confiance
- et la formation continue aux technologies numériques les plus pointues
Née en Ile-de-France, (Grand Paris Seine Ouest est membre de son conseil d’administration), et partenaire du programme Innover dans la Ville de la Métropole du Grand Paris, Cap Digital voit aussi ses frontières s’élargir, bénéficiant aussi du soutien de la Région Hauts-de-France et collaborant avec les Métropoles de Lille et de Dijon. Elle participe aussi de plus en plus souvent à des projets européens autour des projets d’innovation. Plus d’une trentaine de membres ont ainsi bénéficié du soutien direct de Cap Digital sur le volet européen l’an passé. Une table-ronde est d’ailleurs dédiée à ce sujet, mardi 13 juin lors du Festival #VivaIssy (s’inscrire ici).
Si l’année 2022 a été difficile, notamment avec une baisse des subventions publiques et une hausse des défaillances de TPE/PME, l’année 2023 s’annonce sous de meilleurs auspices, avant une importante hausse de nouveaux membres depuis le début de l’année (860 structures étaient adhérentes fin 2022), et un renforcement de la coopération européenne.
Les priorités de Cap Digital et ses perspectives de développement ont permis au Ministre de la transition numérique de souligner que les deux priorités de l’Etat dans ce domaine étaient justement le numérique de confiance, enjeu de souveraineté pour Jean-Noël Barrot, et le numérique au service de la transition climatique, rappelant que l’écosystème GreenTech français était « sans doute le plus dynamique en Europe ».
Une transition évidemment indissociable du verdissement du numérique. On parle d’IT for Green autant que de Green for IT, avec des crédits prévus dans France 2030 pour accélérer. Rappelant que le numérique pèse 2,5 % de l’empreinte carbone en France, causé à 80% par les équipements, Jean-Noël Barrot a insisté que le fait que « le vrai sujet, c’est la durée de vie des équipements ». Si rien n’est fait, le numérique verra son empreinte carbone augmenter de 50% d’ici 2030 et être multiplié par deux ou trois en 2050. Plusieurs scénarii sont en cours d’étude, en lien avec l’Arcep et l’Ademe, mais le Ministre estime que nous pourrions maintenir le niveau actuel des émissions liées au numérique en allongeant de deux ans la durée de vie de nos équipements (ordinateurs, smartphones, mais aussi téléviseurs et tout équipement électronique).
Enfin, il annoncera lors de VivaTech (qui se tient du 14 au 17 juin porte de Versailles), une initiative baptisée « Je choisis la French Tech » pour favoriser et encourager l’achat public en direction des entreprises innovantes.
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