Si près de 90 % des collectivités locales françaises n’ont toujours pas ouvert leurs données, la ville d’Issy-les-Moulineaux veille depuis 2012 à mettre à la disposition de tous des données ouvertes et lisibles à travers son portail opendata. Le projet européen Polivisu, qui vient de s’achever après trois ans de travaux, a démontré la pertinence de cette politique.
Le projet européen Polivisu a permis, depuis 2017, à une quinzaine d’acteurs publics et privés issus de six pays d’étudier l’impact des données sur les transformations des politiques publiques pour répondre aux nouveaux défis urbains. Cela passe par exemple par l’utilisation de nouvelles méthodes et de nouveaux outils, comme le big data au service des administrations publiques.
Les flux d’informations de plus en plus nombreux, combinés aux progrès constants des services liés aux données, modifient la manière dont les décisions sont prises et mises en œuvre. Aujourd’hui, on aurait du mal à trouver un secteur qui n’a pas été affecté par la diffusion des données publiques. La crise sanitaire nous en donne un bon exemple, avec un site web comme covidtracker.fr qui utlise les données publiées par le Ministère de la Santé et Santé Publique France pour en faciliter la visualisation. Nous assistons à l‘émergence de nouvelles approches basées sur les données dans les domaines de la santé, des transports, de l’environnement, de l’agriculture et des services publics.
Le projet Polivisu, auxquels les villes de Gand en Belgique et de Pilsen en République Tchèque ont participé aux côtés d’Issy-les-Moulineaux, a permis d’explorer de nouvelles pistes pour l’élaboration des politiques publiques à l’ère des données, avec un accent particulier sur l’expérimentation. A Issy-les-Moulineaux, le projet européen s’est focalisé sur l’accès aux données de transports, afin d’évaluer la circulation automobile et l’usage du vélo en ville. Plusieurs tableaux de bord ont ainsi pu être développé sur le portail opendata de la ville : https://data.issy.com/pages/polivisu/