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Où en sont les PME-ETI avec les réseaux sociaux?

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Quoi ? Votre entreprise n’est pas sur les réseaux sociaux ? Combien de chefs d’entreprise ont ainsi été interpellés, voire moqués ? Mais est-ce vraiment indispensable ? BPI France vient de publier une intéressante étude, intitulée « PME-ETI et réseaux sociaux » avec l’objectif affiché d’éclairer les dirigeants de PME-ETI sur les principaux enjeux business des réseaux sociaux.

Menée au printemps dernier, avec envoi d’un questionnaire auprès de plus de 30 000 dirigeants (plus de 1650 réponses récoltées), entretiens face à face et téléphoniques avec 20 dirigeants et une quinzaine d’experts des réseaux sociaux, elle confirme que les réseaux sociaux demeurent un territoire inexploré par les PME-ETI françaises : 70% y sont présentes mais 65% se disent peu actives et inactives. Et elles n’y consacrent pas de budget : 80% dépensent moins de 10 k€/an coûts de personnels inclus, dont la moitié ne dépensent rien du tout.

Les réseaux sociaux sont hors du champ de vision du dirigeant de PME et ETI. C’est un sujet « annexe ». Souvent par manque de temps (85% des réponses) mais 70% considèrent que ce n’est pas un enjeu prioritaire. En fait, il existe un fort décalage entre la vision idéale et les usages des entreprises au quotidien. Peu d’actions sont aujourd’hui mises en place et ce sont des actions qui traduisent une présence encore peu rationnalisée autour d’objectifs déterminés et précis (beaucoup de relais d’informations et de publications de photos, sans logique très précise). C’est  souvent l’appétence du dirigeant pour le sujet qui constitue le premier facteur d’engagement de l’entreprise sur les réseaux. Elle prime même devant le secteur d’activité, qui est également déterminant. Les entreprises en contact avec le consommateur final ont plus de facilité à s’emparer du sujet (comme les services, le commerce ou encore le tourisme).

Pour résumer, l’étude met en lumière 4 comportements d’entreprises sur les réseaux sociaux :

  • 44% forment la « masse silencieuse »,
  • 19% les « désinvoltes »,
  • 9% les « combatives »
  • 28% les « pionnières »

Ce qu’il faut avoir en tête, rappelle l’étude, c’est que créer une page sur un réseau ne suffit pas à rassembler une communauté autour de sa marque. Et produire et diffuser du contenu ne garantit pas qu’il sera vu par des millions d’utilisateurs. Pour tirer un réel profit des réseaux sociaux, il faut définir une stratégie claire et y consacrer un minimum de temps et d’argent. Mais s’il est vrai qu’ils offrent une visibilité intéressante pour une marque qui souhaite entrer en contact avec ses consommateurs, ce n’est pas le cas des entreprises positionnées en BtoB. Car finalement, d’autres applications business sont tout aussi valorisables, comme la prospection commerciale, la gestion de la relation client, la veille sectorielle et concurrentielle, le recrutement des talents, etc.

Bpifrance Le Lab PME ETI et Reseaux sociaux 

 

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