Première rentrée pour Aline Aubertin, directrice de l’ISEP depuis juin dernier. Elle succède à Dieudonné Abboud, qui a accéléré le développement de l’école, notamment sur le campus d’Issy-les-Moulineaux, et marque une nouvelle étape pour l’institution née en 1955.
Ancienne cadre de l’industrie, Aline Aubertin franchit le pas du monde de l’enseignement supérieur. Elle reste à la tête de l’association Femmes Ingénieures, et souhaite continuer à promouvoir la mixité femmes-hommes et poursuivre le dialogue avec les entreprises.
Dans une interview publiée sur le site de l’Etudiant, elle rappelle tout de suite que « le monde numérique ne peut pas se construire sans les femmes ». Mais, malgré les efforts déployés par les professionnels du secteur, les chiffres dans les écoles d’ingénieurs ne décollent pas. « On stagne avec 30% de femmes inscrites dans les formations d’ingénieur », rappelle-t-elle. Mais « ce qui a vraiment changé en neuf ans – et ce qui me donne de l’espoir – c’est que le sujet de la diversité est maintenant pris à bras-le-corps par les pouvoirs publics. On sait désormais que la mixité femmes-hommes est source de performance. On a énormément d’études qui le démontrent. »
Elle compte bien s’employer à renforcer la présence féminine dans les métiers du numérique (il y a 22 % d’étudiantes actuellement à l’ISEP), mais aussi à favoriser le dialogue entre le monde de l’industrie et le monde de l’enseignement. « Si davantage de personnes passaient d’un monde à l’autre, dit-elle, il y aurait plus de facilité à se comprendre et à créer de la valeur. Si les industriels allaient chercher plus de talents parmi les enseignants-chercheurs du monde universitaire ou des écoles, ils comprendraient mieux comment fonctionne l’enseignement ».
Parmi les projets de la nouvelle directrice de l’ISEP, il y a celui d’un nouveau site à Issy-les-Moulineaux. « L’école y est déjà bien implantée et la ville offre un écosystème favorable au numérique. Nous venons de déposer le permis de construire. Le nouveau bâtiment sera livré d’ici 2025–2026 » annonce-t-elle. Il y aura plus d’espace pour accueillir plus d’étudiants et l’école pourra mettre en place de nouvelles formations comme les bachelors.