Les sites de covoiturage ont vu leur fréquentation augmenter spectaculairement en parallèle de la grève SNCF. Une solution pour de nombreux Franciliens même si tous ne trouvent pas le trajet souhaité.
Dès le premier jour de grève à la SNCF, les sites de covoiturage ont connu une hausse très importante de leur fréquentation. Signe de l’importance du secteur pour de nombreux usagers franciliens, ils étaient 6 fois plus nombreux que d’habitude à fréquenter le site Karos selon Tristan Croiset, co-fondateur de la plateforme : « C’est plus que pour la grève précédente, celle du 22 mars, qui avait déjà été un record pour nous. »
Même constat chez IDVROOM qui a vu ses réservations multipliées par 20. « On a constaté un dépôt d’annonce toutes les 5 secondes le week-end précédant la première journée de grève. On a dépassé les chiffres des précédentes grèves, c’est une journée record pour nous », explique Gaëlle Maret, directrice marketing et communication dans la société. Un autre phénomène significatif est un changement des habitudes des usagers qui continuent à utiliser le service, selon Tristan Croiset : « Nous avons un phénomène qui commence à se vérifier. Après la grève du 22 mars, beaucoup sont revenus. On estime entre 50% et 70% de personnes qui ont continuées. Ils ont vu que c’était plus rapide qu’habituellement et donc changent leur mode de transport. »
Afin de faciliter le transport des Franciliens, Ile-de-France Mobilités (IDFM) a choisi de financer la gratuité du covoiturage domicile-travail lors des jours de grève. L’autorité organisatrice des transports en région parisienne a subventionné huit start-up qui proposent ce service dans la région : Karos, Klaxit, IDVROOM, BlaBlaLines, Ouihop, Roulez Malin, Covoit’ici et Clem’. Et les usagers se sont reportés en partie vers ces plateformes. « Le jour de grève, nous avons enregistré quatre fois plus de réservations de trajets que la semaine précédente », remarque Julien Honnart, cofondateur et président de Klaxit.
Rappelons que pendant les jours de #GreveSNCF le covoiturage est gratuit sur toutes les plateformes d’Ile-de-France, remboursé par @IDFmobilites. Vous les retrouvez sur https://t.co/KYwSFgP8F6. Je l’expérimente moi même…#ConducteursSolidaires
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 9 avril 2018
Le covoiturage est une pratique de mobilité de plus en plus utilisée en France
Elle peut s’avérer particulièrement efficace en cas de perturbations dans les transports. Que vous soyez conducteurs ou passagers, une solution simple et pratique !
Ce mode de transport partagé offre des avantages économiques, environnementaux dans le cadre d’un échange convivial. Entraidez-vous, n’hésitez pas à en parler avec vos voisins, amis et collègues pour utiliser le covoiturage sur des itinéraires communs. Sans intermédiaire avec des personnes que vous connaissez, ou via des plateformes dédiées, le covoiturage permet de mutualiser les trajets et véhicules utilisés.
Des plateformes pour faciliter la mise en relation
Pour vous mettre en relation avec des conducteurs et passagers en dehors de votre réseau personnel avec lesquels partager le trajet, vous pouvez utiliser les plateformes dédiées et sécurisées. Le conducteur enregistre son point de départ et son point d’arrivée, et les passagers peuvent consulter les trajets proposés. La plateforme se charge d’évaluer le prix à payer par les passagers. De nombreuses plateformes proposent la gratuité pour les passagers durant les perturbations, ainsi qu’une participation aux frais du conducteur.
Certaines entreprises mettent également en place des plateformes pour faciliter la mise en relation.
Si le ou les passagers participent financièrement (via une plateforme le cas échéant) aux frais que engagés pour ce trajet, le conducteur ne doit pas être en situation de bénéfice, et donc ne doit pas recevoir de la part de ses passagers une somme supérieure au prix réel du trajet (incluant les péages).
Dans le cas où les passagers participent financièrement, un trajet quotidien de 30 km partagé, peut permettre au conducteur d’économiser de l’ordre de 2000 € par an.
Comme pour tout trajet privé, le propriétaire d’un véhicule doit souscrire au minimum une assurance responsabilité civile. Cette garantie couvre les dommages qui peuvent être occasionnés à des tiers lors d’un sinistre. Ainsi, le passager du covoiturage est garanti par cette assurance obligatoire.