Issy-les-Moulineaux, le 15 février 2014 –
La filière du numérique concentre une part importante des emplois salariés du territoire de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO) : 37 % soit plus de 60.000 emplois dans 1400 entreprises, en majorité des petites entreprises de moins de dix salariés.
Selon une étude commandée par GPSO auprès du cabinet Semaphores, dont les résultats ont été présentés le 13 février dernier au Cube, à Issy-les-Moulineaux, ces emplois sont essentiellement concentrés sur les activités du conseil en systèmes et logiciels informatiques, des télécommunications sans fil et par satellite et concernent pour plus des trois quarts des postes les métiers d’ingénieurs, de chefs de projets et de responsables informatiques.
Le territoire de GPSO est très spécialisé sur la quasi totalité des secteurs d’activités de la filière numérique, avec une spécialisation plus forte encore sur les activités de télécommunication (sans fil et par satellite) et sur les activités du conseil en système et logiciels informatiques ainsi que sur celles liées au traitement de données, à l’hébergement et aux activités connexes.
Les entreprises du numérique font aujourd’hui face à quatre enjeux majeurs :
- maintenir en interne ses compétences
- mieux structurer la fonction RH d’entreprises en plein développement
- améliorer et faciliter les pratiques de recrutement
- anticiper les mutations et agir en direction de la sécurisation des métiers du numérique considérés comme « sensibles »
A l’issue de la présentation, les entreprises présentes ont fait part de leurs difficultés à recruter, par manque de profils disponibles, sur plusieurs métiers (ingénieurs infrastructures et réseaux, consultants nouveaux médias, administrateurs systèmes, développeurs web, commerciaux).
A court terme, les enjeux sont concentrés sur un certain nombre de domaines : la mobilité, l’Internet des Objets, les systèmes sans contact, l’informatique embarquée, la sécurité, les plateformes de diffusion (VOD, streaming, musique, presse), la simulation numérique 2D et 3D, le gaming (jeux vidéo, serious game, tant en création qu’en production), les applications métiers, y compris mobiles, des plateformes collaboratives, les ENT (Environnement Numérique de Travail), ou le Cloud.
Mais d’autres secteurs d’activités devraient devenir prééminents : la collecte, le traitement, l’enrichissement et la valorisation des Data (open data, big data,…), un domaine qui requiert de nombreuses compétences incarnées dans le profil de Data Scientist (métier hybride associant mathématiques, informatique et relations commerciales), la robotique, la convergence énergie – numérique et plus largement la ville intelligente, la convergence nanotechnologies – biotechnologies qui combine l’infiniment petit de l’électronique et des organismes vivants pour développer des environnements hybrides. La simulation numérique, l’immersion 3D/4D, la réalité virtuelle et augmentée, l’holographie 3D ainsi que les périphériques haptiques et les wearable technologies, en expérimentation et prototypage actuellement, devraient voir leurs marchés s’accroitre significativement et mobiliser des métiers assez bien identifiés à ce jour. Les systèmes de systèmes et l’unification des communications (IMS) pourraient être enfin des secteurs porteurs car transversaux des autres domaines tout en mobilisant des compétences d’infrastructures et de communication qu’il conviendra de mettre à niveau des développements technologiques disponibles. Les matériaux souples et ultra-souples comme les nouveaux écrans OLED enroulables et découpables qui vont contribuer à la transformation d’objets et au développement d’objets et d’usages nouveaux.
Selon l’étude, 11 000 recrutements d’ici à 5 ans devrait se faire dans les métiers du numérique. Cela donne tout son sens au Pôle de compétence des métiers du numérique créé par Grand Paris Seine Ouest, Seine Ouest Entreprise et Emploi et l’Etat, un dispositif qui propose aux entreprises du numérique un accompagnement personnalisé en termes de recrutement, de montée en qualification et en compétences, et d’essaimage technologique. Il s’agit de renforcer les liens entre les grands comptes et les PME, de construire avec les entreprises partenaires des parcours de formation ciblés ou d’accompagner les projets de création d’entreprise par la mobilité externe.
Pour plus d’informations sur le pôle de compétence, renseignez-vous auprès de GPSO ou de Seine Ouest Entreprise et Emploi.
Voir la présentation :
2 thoughts on “Comment accompagner le développement de la filière numérique de GPSO ?”