La gestion des appareils électriques et électroniques s’apprête à franchir une nouvelle étape dans l’ensemble du territoire de Grand Paris Seine Ouest. Après près de vingt ans de collectes de quartier – initiées par la Ville d’Issy-les-Moulineaux en 2006 puis reprises par GPSO – le dispositif va évoluer en 2026 au profit de services plus directs, plus accessibles et mieux adaptés aux usages.
Cette réorganisation répond à un double enjeu : simplifier les gestes de tri et renforcer les volumes destinés au réemploi ou au recyclage. Les résultats déjà obtenus confirment l’intérêt du dispositif : pour la seule ville d’Issy-les-Moulineaux, par exemple, 616 appareils ont été collectés en 2024, puis 575 supplémentaires sur les neuf premiers mois de 2025.
Pourquoi cette collecte est essentielle pour le climat
La valorisation des appareils électriques et électroniques représente un levier mesurable dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon les données de l’ADEME, près de 70 % de l’empreinte carbone d’un appareil provient de sa fabrication. Chaque équipement réparé puis remis en circulation évite donc la production d’un équivalent neuf, soit plusieurs dizaines de kilos de CO₂ économisés pour un simple lave-linge ou réfrigérateur. Le recyclage contribue lui aussi directement à la baisse des émissions : le cuivre recyclé nécessite 3 à 5 fois moins d’énergie que le cuivre primaire, et la fabrication d’aluminium recyclé permet de réduire jusqu’à 95 % des émissions par rapport à l’aluminium issu de l’extraction. En 2024, les 616 appareils collectés à Issy représentent plusieurs tonnes de matériaux réintroduits dans l’économie circulaire, autant de matières premières non extraites et un volume significatif d’émissions évitées pour le territoire de Grand Paris Seine Ouest.Un éco-organisme au cœur du dispositif
L’éco-organisme ecosystem prend en charge la récupération des équipements, depuis les smartphones jusqu’aux cuisinières. Son rôle : orienter chaque appareil vers la filière la plus adaptée, réparation ou recyclage, en lien étroit avec les structures de l’économie sociale et solidaire. Les objets réparables repartent vers des circuits de seconde main à prix modéré ; les autres sont dépollués puis recyclés pour réinjecter leurs matériaux dans l’industrie.
Reprise gratuite en magasin
Les habitants peuvent déjà déposer leurs petits appareils directement dans les commerces de proximité qui en vendent. L’opération est gratuite et immédiate. Pour identifier le point de reprise le plus proche, il suffit d’indiquer la ville et le type d’objet sur ecosystem.eco. Ce maillage de proximité constitue l’un des leviers les plus efficaces pour détourner les équipements des ordures ménagères.
Une collecte à domicile pour les gros équipements
Pour les appareils volumineux — réfrigérateurs, lave-linge, cuisinières, caves à vin, plaques de cuisson, sèche-linge… — ecosystem propose une collecte gratuite à domicile sur rendez-vous. Le service inclut également l’enlèvement simultané de petits équipements : aspirateurs, robots culinaires, machines à café, centrales vapeur, etc.
La prise de rendez-vous se fait en ligne via jedonnemonelectromenager.fr ou par téléphone au 0 800 10 10 21, numéro gratuit de GPSO destiné aux personnes sans accès Internet.
Déchèteries fixes, mobiles et envoi postal
Les habitants disposent aussi de points de collecte ecosystem dans les déchèteries fixes et mobiles de Grand Paris Seine Ouest, avec toutes les informations pratiques disponibles sur seineouest.fr/decheteries.
Pour les téléphones inutilisés, une autre option est proposée : l’envoi postal gratuit via jedonnemontelephone.fr, une démarche simple qui encourage la récupération de terminaux encore sous-exploités.
Un modèle orienté vers le réemploi
Au-delà de la collecte, l’objectif est clair : augmenter la part d’appareils remis en état et réinjectés dans l’économie sociale et solidaire. Grâce à ce modèle, une partie importante des équipements repartent vers de nouveaux usages après réparation, tandis que les appareils non réparables sont traités pour récupérer métaux, plastiques et composants stratégiques.
En 2026, l’évolution du service de collecte annoncera une nouvelle phase : moins d’opérations ponctuelles, davantage de solutions intégrées dans le quotidien, plus simples et mieux réparties sur le territoire. Une transformation cohérente avec les ambitions du territoire en matière d’économie circulaire et de réduction des déchets.
