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Bruno Bonnell : « N’oublions pas que le numérique a vocation à compléter l’humain »

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C’est ce qu’on appelle un « serial entrepreneur » que le Leaders Meetup du 24 février a accueilli dans les locaux de Nextdoor, à Issy-les-Moulineaux, à l’invitation de Bouygues Immobilier. Bruno Bonnell anticipe depuis les années 1980 toutes les grandes évolutions technologiques et a créé une trentaine d’entreprises depuis lors, dont Infogrames, société d’édition de jeux vidéo, devenue ensuite Atari. Il a ensuite accompagné la révolution numérique et investi les mondes de la téléphonie mobile, de l’Internet grand public, des smartphones et des objets connectés avant de se concentrer aujourd’hui sur la robotique, convaincu que les années 2020 seront celles d’une véritable « robolution », terme qu’il a lui-même créé. Aujourd’hui, cet entrepreneur français est à tête de Robopolis, société de robotique personnelle.

Au cours de son intervention, Bruno Bonnell a évidemment parlé de son cœur de métier, les robots. En quoi sont-ils une réelle innovation ? Les robots, nous en possédons tous aujourd’hui, à commencer par nos smartphones qui ont un réel impact sur le monde de leurs propriétaires. « Ces robots vont bien sûr aller plus loin, la science-fiction d’autrefois est aujourd’hui réelle puisque nous vivons quotidiennement dans le futur ». Ce futur doit cependant avoir des limites à ne surtout pas franchir au risque de perdre l’éthique : « N’oublions pas que le numérique à vocation à compléter l’humain et non à le substituer ou amoindrir ses compétences ».

Et demain ?

Selon Bruno Bonnell, dans un futur proche, les robots seront considérés comme des compagnons, connaissant nos goûts, notre passé, nos humeurs… Capables de nous proposer des idées de sorties en fonction de nos envies du moment, tels que le ferait nos amis. Et les relations humaines dans tout ça ? Nous n’avons pas à craindre la perte de communication entre humains, l’affect est propre à la nature humaine et le robot est encore loin d’en posséder.

Aujourd’hui, les idées autour du numérique et des robots bouillonnent, de quoi donner envie aux entrepreneurs de s’y atteler. Cependant, selon Bruno Bonnell, les projets se font à plusieurs, dans la diversité, avec une capacité d’ouverture au monde et aux autres. Il a notamment insisté sur la nécessité de s’allier au plus tôt, « dès le premier million de chiffre d’affaires », pour les start up : « mariez vous pour accélérer le développement. Exactement comme on le faisait à l’époque agricole lorsqu’on se mariait pour agrandir ses terres ». Et même s’il a tenu à rappeler à quel point la France est un pays intéressant pour l’entreprenariat, « il ne faut surtout pas hésiter à se lier à des entreprises étrangères, voyager et voir le monde qui nous entoure ». Il faut inventer des « villages entrepreneuriaux », partir à la recherche de nouveaux collaborateurs d’autres cultures car faire appel à des sociétés étrangères, c’est aussi faire appel à plus de sécurité et d’entraide.

A  ce mélange de cultures doit s’ajouter celui de l’âge. Cet adage est d’autant plus vrai que l’Homme va vivre de plus en plus vieux, d’ici une génération, les centenaires seront monnaie courante. Pour Bruno Bonnell « Il faut donc dès à présent unir les compétences des jeunes à l’expérience des seniors, arrêter de faire des entreprises de vieux et des startup d’adolescents ».

Bref, un discours inspirant, comme souvent avec les invités des Leaders Meetup de Bouygues Immobilier, que l’on peut retrouver sur Youtube :

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