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Les start-up au service de la croissance économique

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La salle multimédia de l’Hôtel de Ville d’Issy-les-Moulineaux a accueilli, le 14 mars dernier, une conférence réunissant entrepreneurs et spécialistes du marketing et de la communication pour échanger sur « Les start-up au service de la croissance économique ».

« Nous sommes convaincus que les start-up sont non seulement les moteurs de la croissance et de la création d’emplois au niveau local, a indiqué le maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini dans son allocution d’ouverture,  mais qu’elles contribuent aussi, de plus en plus, à relever des défis prioritaires notamment en ce qui concerne le développement durable et la prestation des services publics ». Il a également rappelé que la Ville « a basé son développement sur son attractivité économique, ne ménageant jamais ses efforts pour moderniser ses services publics et accompagner les entreprises les plus innovantes, des grandes multinationales comme Microsoft ou Cisco jusqu’aux start-up ». « La Ville est à l’écoute de ses entreprises et accompagne leur développement en leur assurant d’abord un environnement de travail agréable, moderne et bien doté en transports en commun, a-t-il poursuivi. En les associant ensuite à ses projets européens, afin de les plonger dans un univers plus international. En accompagnant leurs premiers pas, enfin, dans le cadre du Booster de So Digital, l’agence numérique de Grand Paris Seine Ouest que pilote Issy Média ».

Le Booster de So Digital a pour spécificité de mobiliser des acteurs de notre territoire (les collectivités locales, des grandes entreprises, des associations, des écoles et des instituts de formation) et peut prendre la forme d’un accompagnement (mentorat de compétence), d’une formation, d’un hébergement temporaire ou d’un accompagnement à l’expérimentation in situ. Une trentaine d’acteurs sont ainsi mobilisés pour être aux côtés des start-up pendant plusieurs mois. « C’est assez rare pour être souligné » a conclu André Santini.

Marc Guillaume, membre du cercle des Economistes et Directeur de la société d’édition Descartes & Cie, a tenu à souligner que les termes de numérique, digital, etc, sous lesquels on désigne la nouvelle économie sont impropres, ou plus exactement, ils ne témoignent pas de ce qui fait réellement l’essence de la nouvelle société. Ce qui caractérise tout ce que nous voyons aujourd’hui, c’est la commutation, c’est à dire l’adressage entre des mots, des noms,
des lieux… Sans adresse, la puissance des ordinateurs ne résoudrait rien. Le premier commutateur de l’histoire a-t-il rappelé, c’est le service postal qui relie les uns aux autres grâce à une adresse.

Dominique Scalia, fondateur de l’Observatoire Commedia, qui regroupe à Sèvres plus de 250 adhérents de profil annonceurs (Direction Générales, Marketing, Communication, Achats) et prestataires composant la chaîne de valeur de la communication (agences, médias, acteur du numérique, imprimeurs, papetiers, routeurs, logisticiens, distributeurs…), a mis en avant l’originalité d’un observatoire comme lieu de rencontres et d’échanges qui favorise la relation et les échanges. L’Observatoire suit quelques 150 start-up qui ont accès à une plateforme d’innovation, « Open’Commedia ». Son but est d’identifier les acteurs innovants, aider d’un côté les PME et les startup à valoriser les innovations auprès des donneurs d’ordre, et de l’autre les grands groupes à accéder à un outil d’identification et de sourcing d’entreprises innovantes dans les domaines marketing et communication. Dominique Scalia a lancé un appel aux grandes entreprises pour soutenir les start-up et « refuser la fatalité de penser que près de 90 % d’entre elles vont échouer ». D’autant qu’elles contribueront à la transformation numérique de ces mêmes grands groupes.

 

    • Julien MECHIN, co-fondateur de CREADS, 1ère plateforme de création graphique en ligne, rassemble une communauté de plus de 50.000 designers en freelance qui secoue le monde du graphisme.

  • Jean-François NAWAWI, co-fondateur de Cities Zen, plateforme d’écoute sur les réseaux sociaux, les forums, les blogs… et de dialogue entre collectivités territoriales et citoyens. La start-up est par ailleurs accompagnée par le Booster de So Digital.

Laurence Lari a été invitée par Sylvère Piquet à donner son point de vue sur la question de savoir si les start-up répondaient à l’objectif de croissance économique. Elle estime que les français qui excellent dans les disciplines mathématiques sont moins performants pour transformer en succès économique une performance technique. D’autre part elle a soutenu l’opinion qu’un petit nombre seulement de start-up pouvait émerger, car elles ne sont pas
suffisamment aidées pour accéder au financement. Enfin, Sylvère Piquet a conclu en considérant que les brillantes présentations pour intéressantes qu’elles aient été, ne répondaient pas suffisamment à la question posée : leur
rôle dans la croissance économique. Trop centrées sur les relations micro-économiques, il manquait une réflexion sur le rôle macro économique : à savoir quel bénéfice pour la société globale ? Mais cela a sans doute été évoqué à travers un constat établi par Marc Guillaume : trop peu de start-up de taille moyenne atteignent la taille d’une licorne, c’est-à-dire atteignant une valorisation d’un milliard d’euros : 170 dans le monde en 2016, 40 européennes, 4
françaises ! Où sont les GAFAM européennes et françaises ?

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