Le Festival Futur en Seine, organisé du 14 au 24 juin, vise à valoriser l’esprit d’innovation qui souffle sur l’Ile-de-France grâce aux acteurs du numérique. Benoit Sillard, PDG du groupe CCM Benchmark, installé à Boulogne-Billancourt, est l’un des leaders du secteur. Homme de média passé par la direction de Fun Radio, ancien délégué interministériel aux usages de l’Internet (on lui doit le PC à 1 euro pour les étudiants), il a grandi avec la révolution Internet en apportant une touche de business dans un monde tiré par l’innovation.
CCM Benchmark, 5e groupe Internet en France est peu connu du grand public. N’est-ce pas un handicap dans la compétition internationale?
CCM Benchmark est un groupe récent mais nos marques sont connues : Copains d’avant, 2e réseau social français, le Journal du Net, 1er journal économique en ligne, l’Internaute, 1er portail en France avec 15 millions d’utilisateurs, le Journal des femmes, Comment ça marche, Droit Finances.net et Santé Médecine.net. Nous faisons partie des rares français du Top 100 mondial selon Médiamétrie/Comscore.
Vous êtes l’auteur d’un ouvrage « Maîtres ou esclaves du numérique » qui décrit bien la révolution numérique qui bouleverse notre société. Le constatez-vous aussi à l’échelle de votre entreprise?
Aujourd’hui, c’est la compétence qui fait la légitimité et ça change énormément les rapports humains au sein de l’entreprise. Nos collaborateurs ne sont plus des exécutants, mais ils sont tous, même les plus jeunes, dans des situations de responsabilité.
Délégué Interministériel aux usages de l’Internet de 2003 à 2007, comment jugez-vous l’évolution de la France par rapport à ses voisins ?
Le temps de l’administration n’est pas le même que celui de l’entreprise. Une entreprise a droit à l’erreur, cela fait même partie des conditions de réussite. Pour l’Etat, c’est différent. Ce qui est important, c’est la capacité des entreprises à créer et à innover. Le seul moyen de lutter contre les pays à bas coût, c’est d’apporter de la valeur ajoutée et de la créativité.