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Séverin Marcombes, fondateur de Lima: de la suite dans les idées

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12 février 2015 – 

Le jeune entrepreneur de Ville-d’Avray a développé un produit révolutionnaire qui veut simplifier la vie de ses utilisateurs…

Sous locataire de Netatmo à Boulogne-Billancourt au début du projet, Lima a désormais ses propres locaux. L’entreprise a levé 1,2 million de dollars sur la plateforme américaine de financement participatif Kickstarter en 2013 et 2,5 millions de dollars auprès de Partech Ventures pour fêter en juin dernier. Cet habitant de Ville-d’Avray, où est situé le siège social de Lima, est en effet à l’origine d’un produit qui a reçu le Prix du Jury au festival Futur en Seine 2014 et, plus récemment, deux récompenses dans les catégories « Computer Accessories » et « Software » lors du célèbre CES de Las Vegas pour son boîtier destiné à unifier la mémoire de différents appareils (smartphones, ordinateurs et tablettes). Branché à un disque dur et à une box Internet, Lima s’occupera bientôt de tout.

La route a été longue et semée d’embûches : « Quand j’avais 13 ans, explique Séverin Marcombes dans l’Eco de Grand Paris Seine Ouest, j’ai effectué un stage de découverte de l’entreprise dans un incubateur et cela m’a donné envie de créer une boîte. Le fondateur de l’incubateur m’a conseillé de finir mes études », raconte celui qui a complété sa formation d’ingénieur à l’ECE par un Master à l’ESCP. « J’ai voulu créer une boîte que les gens comprennent, un produit avec une interface qui soit naturelle, pas un truc de geeks ».

Une fois l’idée ambitieuse de Lima trouvée, certains ont recommandé à Séverin Marcombes de se concentrer sur un projet de moindre envergure portant sur un système de transfert de fichiers. Car l’innovation principale de Lima réside dans le logiciel, qu’il a conçu seul en neuf mois, qui arrive à communiquer avec les différents systèmes d’exploitation afin de gérer l’ensemble des données. « A l’été 2012, nous avions 30.000 utilisateurs dont 45 % étaient des gens de plus de 55 ans, ce qui a confirmé que nous savions faire plus simple que ce qui existait ».

Encouragé par ces résultats, il poursuit la R&D sur Lima et refuse d’écouter ceux qui lui conseillent de ne pas se lancer sur Kickstarter sous prétexte que c’est trop compliqué
pour un Français. Il crée une société aux Etats-Unis et atteint son objectif de 1 000 précommandes pour financer une première production de son appareil en à peine 12 heures. Au terme de la campagne, 13 000 commandes ont été passées! Et ce n’est pas grave si le nom initial – Plug, après Forgetbox – a dû être encore modifié en cours de collecte, à la suite du recours d’une entreprise utilisant un nom similaire. « Finalement, nous sommes super contents : Lima c’est moins techno et c’est un peu ce qu’on cherche à transmettre ».

Aujourd’hui se dresse un nouvel obstacle : Lima accuse un retard de neuf mois sur la livraison de ses boîtiers et doit même faire face à des accusations de fraude de la part de quelques « backers » (les bailleurs ayant financé le projet sur Kickstarter). Là encore, il fait contre mauvaise fortune bon cœur : « Nous avons eu quelques petits bugs sur la route et il reste du travail à effectuer sur le software, assume le PDG de Lima. Il y a eu beaucoup d’enthousiasme pour le produit, donc nous avons envie de livrer à ceux qui nous ont soutenu un produit ultra qualitatif ».

L’équipe est sur le pont nuit et jour, et quand il n’est pas à la barre (ce qui est rare) Séverin Marcombes aide d’autres startups françaises « dans la mesure de mes petits moyens. Nous échangeons aussi avec les « gros » comme Parrot, Withings et Netatmo. C’est essentiel dans un milieu du « hardware » où le nombre de boites est réduit mais où il y a beaucoup d’entraide ».

Créé à Ville d’Avray en décembre 2011 par Séverin Marcombes, ensuite rejoint en tant qu’associé par un autre ancien de l’École Centrale d’Electronique spécialisé dans
les systèmes embarqués ayant fait ses armes dans l’Internet des objets, Gawen Arab, Lima a enregistré près de 17 000 précommandes à 70 dollars pièce et son effectif est passé de 2 à 20 personnes en quelques mois.

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