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« Le rêve chinois est smart »

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Issy-les-Moulineaux – 2 avril 2014 – 

Conduite par le professeur Xiong ZHANG, responsable scientifique des projets “Smart Cities” auprès du gouvernement chinois, une délégation d’une vingtaine de chercheurs et de représentants d’entreprises a passé trois jours à Issy-les-Moulineaux, du 26 au 28 mars derniers, en marge de la visite d’Etat du Président de la République Populaire de Chine en France.

La délégation a pris le temps de visiter le Fort d’Issy, le Cube, l’usine d’incinération Isseane pour la collecte pneumatique des déchets et le quartier Seine Ouest où est expérimenté le projet IssyGrid et de participer à des ateliers d’échanges avec des entreprises françaises sur la mise en œuvre de projets innovants dans notre pays.

Le professeur Xiong ZHANG, dont le rôle est de conseiller le gouvernement chinois sur ce sujet et de conduire une étude sur les SMART CITIES pour le compte du Ministère des Sciences et Technologies (MOST), a choisi la ville d’Issy-les-Moulineaux après une première visite d’étude, menée en janvier dernier, au cours de laquelle il avait été séduit par la diversité des projets innovants menés depuis plusieurs années et notamment l’approche globale et pragmatique. “Le projet est très abouti ici, a-t-il déclaré à la presse au cours de sa visite. J’ai donc voulu amener avec moi des professeurs et des entreprises qui concoivent nos futures villes, pour leur présenter les acteurs du projet d’Issy, tenter de créer des liens et leur permettre de travailler ensemble”.

Au cours de ces rencontres, André Santini, Député-maire d’Issy-les-Moulineaux, a rappelé la stratégie numérique menée depuis une vingtaine d’années dans sa ville, qui lui a permis d’enregistrer des résultats spectaculaires (augmentation de la population, implantations d’entreprises prestigieuses et développement de start ups dans le domaine numérique, baisse des impôts locaux, nombre d’emplois supérieur à la population, etc.). Ville innovante, Issy-les-Moulineaux a la réputation d’être en avance sur son temps, y compris dans ses relations internationales puisqu’elle a noué le premier de ses 13 partenariats internationaux avec une ville allemande moins de dix ans après la seconde guerre mondiale et a, en particulier, établis 3 coopération en Chine : Dans l’un des principaux arrondissements de Pékin, Dongcheng, dès 1997, à Leshan (province du Sichuan) en 2002 et avec le district de Futian, à Shenzhen en 2012.  Ses écoles (de la maternelle au lycée) ont été parmi les premières à enseigner la langue chinoise aux jeunes Isséens et plusieurs voyages d’échanges scolaires sont organisés chaque année.

Le dernier partenariat est né après l’arrivée à Issy de Huawei, l’une des entreprises chinoises les plus dynamiques du secteur. François Quentin, Président de Huawei France, est d’ailleurs venu rappeler que le choix d’implanter son entreprise à Issy-les-Moulineaux n’était pas le fruit du hasard : “Il y a ici une vraie vision de la Ville de demain” a-t-il souligné, répétant à plusieurs reprises la nécessité d’un partenariat étroit entre les acteurs privés et publics pour bâtir cette ville du futur.

Lors des débats, une attention particulière a été portée sur IssyGrid, l’un des projets français, voire européens, les plus intéressants en matière de smartgrid car mené sur un périmètre intégrant des bureaux, des logements, des véhicules électriques, des équipements publics, de l’éclairage public et concernant 5.000 habitants et 10.000 salariés. Situé à l’intersection de secteurs aussi différents que le numérique, l’énergie et la Ville, il a pour objectif de réduire la consommation d’électricité mais aussi d’économiser de l’argent car il permet de choisir la meilleure énergie (électrique ou renouvelable) au meilleur coût et au meilleur moment. Français et Chinois partagent la même vision de la ville de demain, qui devra faire face à trois défis majeurs : l’augmentation du nombre de véhicules électriques; l’augmentation du nombre d’objets connectés qui ont besoin d’électricité et  l’augmentation de la production locale, voire individuelle, d’électricité, qui obligera les réseaux à s’adapter.

Autre volet important de la Smart City, la “Smart mobility” ou les déplacements urbains à l’ère numérique. De nouvelles formes de mobilité apparaissent, notamment chez les plus jeunes. Ceux-ci sont moins attachés à la voiture et sont intéressés par le mode de transport le plus efficace pour aller d’un point A à un point B.

L’Université de Beihang, à Pékin, a présenté ses travaux sur la voiture connectée (Vanet), pour améliorer la sécurité routière, réduire les embouteillages et, donc, la pollution atmosphérique. La plupart des problèmes rencontrés aujourd’hui sur la route pourraient être réglés, ont rappelé les participants, si on fournit une information appropriée aux conducteurs ou aux voitures elles-mêmes. Des tests sont actuellement menés à Pékin, Shangai, Shenzhen et plusieurs autres métropoles chinoises. Les participants ont souligné l’importance d’expérimenter en pensant à la manière dont on pourra transposer les services testés sur d’autres villes et de prendre en compte, dès maintenant, les questions liées au traitement des données personnelles.

De nombreux projets de smartcities existent en Chine, souvent liés à la nouvelle urbanisation. “Le rêve chinois est smart” n’a pas hésité à proclamer l’un des responsables chinois, en soulignant la nécessité d’avoir une vision non technicienne, d’intégrer la dimension sociale et  l’humain dans la façon de penser la Ville, mais aussi l’architecture dans les réflexions dans la smartcity.

Michèle Pappalardo,  Fédératrice « Mieux vivre en ville » auprès du Ministre français du commerce extérieur, a rappelé que si “la ville de demain devait être verte et intelligente”, ce sont les “ flux d’informations qui vont économiser des flux de matières” grâce à leur impact sur la connaissance précise du trafic ou de la consommation des batiments.

La Smart City est donc un sujet environnemental mais aussi un sujet de compétitivité pour nos collectivités, nos entreprises et un sujet citoyen !

Christian Vicenty, Chargé de mission Chine, Russie à la Mission stratégique et des études économiques du Ministère du Redressement Productif, a d’ailleurs lancé un appel aux entreprises innovantes françaises pour qu’elles participent à la plateforme mise en place pour promouvoir l’offre technologique française, notamment à l’occasion de la signature d’un accord de coopération pour la réalisation d’un éco-quartier franco-chinois de 10 km² à Shenyang, ville de 7 millions d’habitants située au Nord-Est de la Chine. Si vous êtes intéressé, merci de lui écrire par courrier électronique.

Les présentations faites lors des rencontres (en anglais)




Smart Cities A sucessfull model ?

An improved tcp congestion (Beihang University)

Construction in Dalian (China)

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