La filiale d’Orange, Totem, a remporté l’appel d’offre de la Société du Grand Paris pour assurer le réseau mobile 5G du Grand Paris Express. Sa mission sera de fournir le service de façon neutre à tous les opérateurs mobiles qui le souhaiteront. Elle devra concevoir, déployer et assurer la maintenance des infrastructures actives dans une espace confiné et extrêmement contraint.
Il va donc falloir attendre 2025 pour se connecter en 5G dans le métro. Et pas dans le centre de Paris, mais sur la partie sud de la future ligne 15 du Grand Paris Express qui reliera le Pont de Sèvres à Noisy-Champs.
Les travaux débuteront l’année prochaine pour commencer à tester le service à blanc avant l’ouverture au public. Comme tout est conçu dès le départ pour intégrer du réseau mobile, le chantier sera moins complexe qu’il ne le fut pour couvrir les vieilles lignes en 4G. Pas de problème pour évacuer la chaleur générée par les transmissions de données, par exemple. Les défis techniques se trouvent ailleurs.
« Il va falloir assurer une expérience 5G continue pour environ 1000 passagers par rame se déplaçant à une vitesse de 60 km/h. On sera plus proche d’un RER A que d’un métro parisien », précise Nicolas Roy, le patron de Totem Group. Le système d’antenne distribuée (DAS) comportera 1000 équipements. De gros boîtiers intégrant à la fois l’antenne et l’amplificateur radio. Dans les tunnels, il faudra en installer deux tous les 400 mètres.
Un chantier de 10 millions d’euros
Les opérateurs mobiles loueront le réseau à Totem, mais pourront se distinguer au niveau de la qualité de service par la quantité de spectre qu’ils y alloueront. Ils viendront connecter leurs baies radio aux points de connexion dans les locaux techniques.
Pour Totem, c’est un chantier d’environ 10 millions d’euros.