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Une étude Opi­nion­Way pour Mi­cro­soft France conforte le tra­vail hy­bride

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Deux ans après le dé­but de la crise sa­ni­taire, l’ins­ti­tut Opi­nion­Way a in­ter­rogé, pour Mi­cro­soft France, les ac­tifs fran­çais sur leur vi­sion de la fi­dé­lité pro­fes­sion­nelle. Quelles sont les rai­sons qui les en­cou­ragent à res­ter dans leur en­tre­prise ? Et à l’in­verse, quelles sont celles qui les pous­se­raient à pos­tu­ler ailleurs ? L’en­quête, me­née en no­vembre der­nier au­près de 1045 sa­la­riés du privé, ré­vèle no­tam­ment qu’ils sou­haitent conser­ver la flexi­bi­lité ga­gnée grâce au tra­vail hy­bride, tout en re­trou­vant la convi­via­lité qu’ils avaient avec leurs col­lègues sur leur lieu de tra­vail.

La pan­dé­mie a créé une si­tua­tion in­édite dans la­quelle le tra­vail à dis­tance a pris une place cen­trale, qui est ve­nue bou­le­ver­ser les ha­bi­tudes et les at­tentes des sa­la­riés. La tran­si­tion vers plus de flexi­bi­lité s’est im­po­sée en rai­son de la pan­dé­mie :

Flexi­bi­lité de lieu : la flexi­bi­lité dans le tra­vail est de­ve­nue un be­soin cri­tique pour le quo­ti­dien des ac­tifs fran­çais (59%), en par­ti­cu­lier pour ceux qui ont du­ra­ble­ment adopté le tra­vail à dis­tance (68%). Les sa­la­riés âgés de moins de 35 ans sont ceux qui sont le plus en at­tente de flexi­bi­lité : 65% d’entre eux dé­clarent que c’est au­jour­d’hui un cri­tère dé­ci­sif dans leur choix de car­rière.

Flexi­bi­lité de temps : près de 60% des ac­tifs fran­çais dé­clarent que si leur en­tre­prise les in­ci­tait à or­ga­ni­ser eux-mêmes leur temps, choi­sir leurs propres ho­raires leur fe­rait ap­pré­cier da­van­tage leur en­tre­prise. Ceux qui ont au­jour­d’hui une ac­ti­vité com­pa­tible avec le tra­vail à dis­tance sont éga­le­ment 58% à dire que la pro­po­si­tion de 2 ou 3 jours de tra­vail à dis­tance par se­maine leur fe­rait ap­pré­cier da­van­tage leur em­ployeur.

Pour­tant, se­lon Opi­nion­Way, 45% des sa­la­riés en mode hy­bride avouent qu’il se sentent moins proches de leurs col­lègues. Ils éprouvent un réel be­soin de main­te­nir un lien so­cial avec leurs col­lègues (83% dé­clarent les ai­mer, dont 31% qui dé­clarent beau­coup les ai­mer). 

La po­li­tique RSE de l’en­tre­prise, à tra­vers son im­pact en­vi­ron­ne­men­tal et so­cié­tal re­pré­sente aussi un le­vier fort pour fi­dé­li­ser les col­la­bo­ra­teurs. Elle joue un rôle im­por­tant dans l’en­ga­ge­ment de 85% d’entre eux. Les plus jeunes et les femmes se montrent plus par­ti­cu­liè­re­ment sen­sibles aux en­jeux d’éga­lité, de di­ver­sité et d’in­clu­sion : 41% des moins de 35 ans et 40% des femmes pré­sen­te­raient leur dé­mis­sion si leur en­tre­prise al­lait à l’en­contre de ces va­leurs.

L’ab­sence de trans­for­ma­tion des en­tre­prises : prin­ci­pal mo­tif de rup­ture pour les sa­la­riés

En de­hors de la ré­mu­né­ra­tion, la sé­cu­rité de l’em­ploi est la pre­mière mo­ti­va­tion des sa­la­riés à in­té­grer leur en­tre­prise ac­tuelle (43% citent avoir re­joint leur en­tre­prise car c’était un CDI). Ce fac­teur est en­core plus pré­do­mi­nant chez les plus jeunes et les femmes. Ce­pen­dant, de­puis la crise sa­ni­taire,

  • 45% des salariés voient aujourd’hui moins de raisons de rester dans leur en­tre­prise ac­tuelle, et près d’un sa­la­rié sur deux (49%) re­con­nait avoir moins de scru­pules à pos­tu­ler dans d’autres en­tre­prises :
    • Une réalité criante chez les plus jeunes : 55% des moins de 35 ans en­vi­sagent plus fa­ci­le­ment d’en­voyer leur CV à d’autres en­tre­prises de­puis la crise sa­ni­taire (contre 36% des per­sonnes âgées de 50 ans et plus).
    • Une réalité aussi pour ceux en poste depuis 6 à 9 ans dans leur en­tre­prise ac­tuelle, et qui connaissent aussi bien ses points forts que ses points faibles, ont éga­le­ment moins de scru­pules que les autres (57%).
  • Le mode hybride est la raison majeure qui pousse les actifs à chercher ailleurs :
    • Les personnes dont l’activité est compatible avec le travail à distance mais n’y accédant pas sont 58% à trouver de moins en moins de raisons de rester dans leur entreprise actuelle.
    • Une ma­jo­rité de sa­la­riés ayant la pos­si­bi­lité de tra­vailler à dis­tance re­con­nait que si leur en­tre­prise leur demandait d’effectuer leur travail en présentiel comme avant la pandémie, cela les inciterait à quitter leur entreprise actuelle (ils sont 51% en Ile-de-France).
    • Mais le mode hy­bride ne fait pas l’una­ni­mité : 30% au­raient en­vie de quit­ter leur en­tre­prise si cette der­nière im­po­sait ce nou­veau mo­dèle de tra­vail.
  • De plus, la transformation du rôle du manager reste clé dans la fi­dé­li­sa­tion des ac­tifs fran­çais :
    • 47% déplorent que leur manager n’ait pas su évoluer et ap­prendre des deux der­nières an­nées pour tra­vailler dif­fé­rem­ment.

La technologie, une alliée de taille pour conquérir le cœur des salariés

Tout n’est pas perdu pour au­tant : ceux qui sont en re­cherche d’em­ploi ac­tive pré­fè­re­raient res­ter dans leur en­tre­prise ac­tuelle à condi­tion qu’elle évo­lue (41%), signe que leur en­vie de mo­bi­lité est da­van­tage liée à des at­tentes non sa­tis­faites plu­tôt qu’à un re­jet de l’en­tre­prise.

  • Plus de la moitié (51%) des salariés en mode hybride demandent plus de transformations au sein de leur en­tre­prise afin de pour­suivre les évo­lu­tions en­ta­mées. Des contrastes gé­né­ra­tion­nels ap­pa­raissent : alors que les plus âgés ne veulent rien chan­ger à leur en­tre­prise et y res­ter (49%), les plus jeunes se montrent da­van­tage en at­tente de pro­grès (46%).
  • Mieux utiliser les outils numériques au­rait un im­pact po­si­tif sur l’image que les sa­la­riés (42%) ont de leur en­tre­prise.
    • La simplification de la recherche d’information et de do­cu­ments est la pre­mière piste d’amé­lio­ra­tion : 65% des sa­la­riés sont in­té­res­sés par plus de ri­gueur dans le sto­ckage de l’in­for­ma­tion nu­mé­rique
    • La prise de notes sous format numérique est aussi plé­bis­ci­tée par 58% d’entre eux, pour un par­tage plus ra­pide.
    • 40% des sa­la­riés ex­priment même un in­té­rêt pour les mondes virtuels et immersifs que leur en­tre­prise peut leur pro­po­ser (ex : à l’aide d’un ava­tar, dis­cu­ter de­vant une ma­chine à café vir­tuelle ou par­ti­ci­per à des évé­ne­ments)
  • Mieux utiliser le temps de travail est aussi un axe d’amé­lio­ra­tion de­mandé
    • Autour des réunions : 63% se disent in­té­res­sés à échan­ger leur nombre de réunions au pro­fit d’un temps de tra­vail in­di­vi­duel, 63% sou­haitent di­mi­nuer leur nombre en les pré­pa­rant mieux en amont, 56% sou­haitent des équi­pe­ments au bu­reau et chez soi qui per­mettent des réunions hy­brides plus fluides entre des col­la­bo­ra­teurs à dis­tance et d’autres au bu­reau.
    • Autour des évènements d’entreprise : 84% des sa­la­riés sou­hai­te­raient pri­vi­lé­gier les évè­ne­ments d’en­tre­prise ex­clu­si­ve­ment en pré­sen­tiel, et 32% dé­clarent que cela leur fe­rait da­van­tage ap­pré­cier leur en­tre­prise.

Voir l’étude complète

Opinionway pour Microsoft – Les salariés et la fidélité professionnelle – Janvier 2022 (opinion-way.com)

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