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Cy­ber­sé­cu­rité : des conseils pour bien se pro­té­ger

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Le ca­pi­taine Do­mi­nique Bogé, chef du dé­par­te­ment pré­ven­tion et pro­tec­tion du com­man­de­ment de la Gen­dar­me­rie Na­tio­nale dans le cy­be­res­pace, nous ex­plique com­ment se pré­mu­nir des cy­be­rat­taques.

Quelles sont les er­reurs les plus sou­vent com­mises ?

Ca­pi­taine Do­mi­nique Bogé : Il y a des choses qui sont très ba­siques mais qui re­viennent ré­gu­liè­re­ment. Tout d’abord, les mots de passe. Soit le mot de passe est trop simple, soit il est com­plexe mais on uti­lise le même par­tout et il n’est pas re­nou­velé. La so­lu­tion est d’uti­li­ser un ges­tion­naire de mots de passe, un pe­tit lo­gi­ciel simple qui va ser­vir de coffre fort nu­mé­rique pour tous les mots de passe sur notre or­di­na­teur. On a qu’un seul mot de passe à se sou­ve­nir, ce­lui du coffre-fort. Il en existe un gra­tuit et cer­ti­fié par l’agence na­tio­nale de sé­cu­rité des sys­tèmes d’in­for­ma­tion : Kee­pass.fr

La deuxième er­reur la plus com­mune : re­por­ter les mises à jour quand elles sont pro­po­sées. Or, au mo­ment où la mise à jour est de­man­dée, cela si­gni­fie qu’une vul­né­ra­bi­lité est dé­tec­tée. En­fin, il y a la mes­sa­ge­rie, prin­ci­pal vec­teur de cy­ber­mal­veillance. On clique sur les liens, par­fois par cu­rio­sité, et on conta­mine par ce biais les ma­chines ou on s’ex­pose a être di­rigé vers un site d’ar­naques.Cy­ber­sé­cu­rité : un nou­veau front à pro­té­ger

Nous avons tous une fois reçu un email frau­du­leux, se fai­sant pas­ser pour la gen­dar­me­rie ou notre banque. Com­ment les dé­bus­quer ?

Il y a plu­sieurs signes. D’abord l’ex­pé­di­teur : il faut re­gar­der l’adresse mail. Par exemple, la gen­dar­me­rie ou votre banque n’uti­li­sera ja­mais d’adresse Gmail. En­suite le texte. Sou­vent il y a des fautes d’or­tho­graphe gros­sières. Des fois il n’y en a pas, mais la ma­nière de ré­di­ger n’est pas ins­ti­tu­tion­nelle. Il faut aussi faire at­ten­tion au type de de­mande. Par exemple, il y avait un mail qui cir­cu­lait se pré­ten­dant être d’ameli, pro­po­sant de chan­ger votre carte vi­tale. Vous êtes re­di­rigé sur un site qui res­semble beau­coup à ameli mais les de­mandes qu’on va vous for­mu­ler n’ont pas de rap­port avec l’ob­jet de la de­mande : ameli n’a pas be­soin de vos co­or­don­nées ban­caires pour votre carte vi­tale. De ma­nière gé­né­rale, une grande ins­ti­tu­tion ne vous de­man­dera ja­mais des don­nées per­son­nelles im­por­tantes par mail.

Quelle place a le nu­mé­rique au sein de la gen­dar­me­rie ?

Le nu­mé­rique est im­por­tant pour la gen­dar­me­rie de­puis de nom­breuses an­nées. La pre­mière unité d’in­ves­ti­ga­tion nu­mé­rique a été créée en 1992. En août 2021, le com­man­de­ment de la gen­dar­me­rie dans le cy­be­res­pace a fé­déré l’in­té­gra­lité des forces vives cy­ber de la gen­dar­me­rie sur le ter­ri­toire, y com­pris le cy­ber­GEND, un ré­seau ex­trê­me­ment im­por­tant de spé­cia­listes en in­ves­ti­ga­tion nu­mé­rique et en sys­tèmes d’in­for­ma­tion. Au­jour­d’hui, 7 000 gen­darmes sont spé­cia­li­sés en nu­mé­rique en France. L’ob­jec­tif est de mon­ter ce nombre à 10 000 à l’ho­ri­zon 2023.

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